photo de Flara et Olivia avec Annabelle Franche en arrière plan

Flora s’accroche à son sourire doux et à celui rayonnant de sa petite Olivia, née en décembre dernier. Cette jeune maman de 30 ans bénéficie depuis peu des « bichonnages » de l’association SuperMamans, laquelle a intégré notre faîtière lors de notre dernière assemblée générale et que nous vous présentions dans le dernier numéro de 2024. En cet après-midi de fin février, la fraichement résidante de Bussigny ouvre sa porte pour la cinquième fois à une bénévole de l’association. Aujourd’hui, c’est Annabelle Franche, Présidente de l’association qui se coule à nouveau avec plaisir et doigté dans son rôle de « Maman cadeau » (lire son portrait dans notre numéro de février).

Une maman et son bébé en deuil

La Québécoise de 49 ans a des centaines de bichonnages à son actif. Aujourd’hui, elle est venue avec une quiche aux légumes « testée et approuvée par mes enfants », précise-t-elle en souriant et de délicieux muffins à l’orange. « C’est ce que l’on a mangé et concocté ensemble hier soir et on en a simplement fait une bonne portion de plus », précise la quadragénaire. Mais ce que la bénévole amène surtout avec elle, c’est son écoute et son sens de l’empathie. Flora apprécie. C’est aussi pour cela qu’elle a décidé de bénéficier de l’aide des SuperMamans. La jeune mère traverse en effet une phase extrêmement difficile de sa vie. Le 7 septembre dernier, son compagnon Cédric Carrard est décédé subitement d’un arrêt cardiaque sur un terrain de football. Le Vaudois de 33 ans a laissé derrière lui beaucoup d’amis et de tristesse mais surtout sa femme et le bébé à venir qu’ils attendaient tant !

Alors pour la petite Olivia, Flora, qui est infirmière au CHUV, s’efforce de tenir le cap. « Certains soirs, j’aurai pu me contenter d’un quignon de pain et aller me coucher tant j’étais fatiguée », se souvient la trentenaire qui en est à sa cinquième visite d’une SuperMamans. « Ces bénévoles sont prévenantes. On discute beaucoup. On se sent écoutée. Un jour, j’aurai envie de rendre un peu de ce qu’elles m’ont donné », explique-t-elle. Sa fille sort juste de sa sieste. Annabelle Franche la dorlote un moment. « Si on fait ça, c’est quand même aussi pour sniffer de la tendresse de bébé », commente en riant la Canadienne.

Faire fleurir du lien social

Les deux femmes ont 20 ans d’écart mais un même vécu de mère en commun. Entre elles, le courant passe bien et leur communication s’avère immédiatement simple et profonde à la fois. « Ces échanges avec des mamans relève véritablement de l’entraide dans le mesure où elles se font à double sens et que chacun en ressort avec quelque chose de positif », relève Annabelle Franche qui a déjà des centaines de bichonnage à son actif. Il n’est pas rare aussi que ces contacts débouchent sur des amitiés ou simplement des moments d’échanges informels plus tard lorsque maman bichonnée et maman cadeau tombent l’une sur l’autre par hasard au supermarché ou ailleurs. « En cela, nous faisons véritablement fleurir du lien social ! », conclut joyeusement Annabelle Franche. Notons que son association recrute toujours des « Mamans cadeau » pour aller soutenir des mamans demandeuses et que les papa sont eux aussi les bienvenus…

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef d'avril 2025

Portrait de John Rizzo

Bosseur. L’adjectif pourrait avoir été inventé pour John Rizzo. En mai 2024, le Jurassien de 53 ans remplaçait Marie-Christine Michel à la tête du Service d’Aide Familiale de Morges et environ (SAF). Sacré défi que celui de succéder à cette figure de l’organisation, laquelle y a tant donné de sa personne quatre décennies durant ! Mais ce père de trois enfants de 13, 15 et 20 ans a de la ressource et son curriculum vitae étoffé a su le démarquer des autres candidats au poste.

Un CV étoffé

Le quinquagénaire est né en1972 à Boécourt (JU) puis a grandi à Genève de ses 6 à ses 16 ans avant de revenir dans le Jura. De ses parents, actifs dans l’hôtellerie-restauration, il a hérité du goût du travail et d’une belle endurance pour l’abattre efficacement. Jeune homme, après un apprentissage d’employé de commerce, il a enchainé sur un CFC de Cafetier-restaurateur par goût comme par tradition familiale. Après dix années comme restaurateur, il a bouclé à 28 ans un cursus à l’école hôtelière de Genève devenant ainsi cadre en gestion hôtelière.

Avec son épouse et amour de jeunesse d’origine polonaise Krystyna, connue alors qu’elle était sommelière dans l’établissement de ses parents, le Jurassien a ensuite repris la gestion du camping TCS et de son restaurant à Delémont. « C’était du 7 jour sur 7 et 16 heures de travail par jour… », se souvient-il. C’est en 2011 que le couple s’installe à Morges où la reprise du camping local de 200 emplacements lui tend les bras. C’est là, d’ailleurs que les Rizzo font la connaissance de Marie-Christine Michel, laquelle y a un emplacement à la belle saison. Il y restera jusqu’en 2021.

Avec l’aide précieuse de sa prédécesseure

Entre temps, notre homme avait aussi officié deux années durant comme inspecteur au bureau des marchés et des manifestations de la ville de Lausanne. Au SAF, la première année est dense mais se passe bien. Accompagné avec bienveillance par sa prédécésseure, devenue une amie et qu’il tient à remercier « pour son aide précieuse », le Jurassien apprend les ficelles du métier. Et il y en a beaucoup puisqu’il a six activités, 35 employés et 80 bénévoles sous ses ordres ! (lire ci-dessous) Soit une véritable PME qu’il faut faire tourner avec efficacité et humanité! Mais il s’agit là encore de deux qualités parfaitement dans les cordes de John Rizzo.

« Je me suis toujours investi à 100% dans mes différents postes. J’aime les challenges et celui-ci est porteur de sens puisque l’on travaille dans et pour l’humain ce qui est très gratifiant », confie le quinquagénaire en souriant. « Je suis de nature serviable et empathique et cela m’a toujours été très utile dans ma vie professionnelle », remarque aussi ce catholique qui confie prier quotidiennement. Sur son rare temps libre, le directeur du SAF aime courir et randonner dans la nature en famille. Vous avez dit « endurant » ?

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef d'avril 2025

La conférence sur le thème « adolescents – connexion et collaboration » du 5 mars dernier, organisée par l'Entraide Familiale de St-Prex en collaboration avec Céline Claessens de Céline Coaching, a offert aux parents des clés essentielles pour renforcer leur connexion et leur collaboration avec leurs adolescents. Ce fut une soirée riche en échanges et en outils concrets pour mieux comprendre cette période de transition, souvent marquée par des incompréhensions et des tensions au sein des familles.

Pourquoi est-il parfois si difficile de dialoguer avec son adolescent ? La conférence a permis d'apporter des réponses en s'appuyant sur des références solides, telles que les travaux de Daniel Siegel, qui compare le cerveau de l'adolescent à un chantier en construction, en pleine restructuration, ce qui explique leurs réactions parfois imprévisibles. De plus, les 7 besoins fondamentaux définis par Michel Fize ont été abordés afin de mieux comprendre ce qui est essentiel pour un adolescent : besoin de confiance, de dialogue, de sécurité, d’autonomie, de responsabilités, d’affection et d’espoir.

Des outils concrets pour une meilleure connexion

Afin d'aider les parents à tisser une relation de confiance avec leur adolescent, plusieurs outils ont été présentés et expliqués en détail : L'écoute active : apprendre à accueillir la parole de son adolescent sans jugement, en reformulant ses propos pour vérifier la compréhension et montrer un réel intérêt ; Exprimer clairement ses attentes : au lieu d'imposer des règles de manière autoritaire, il est préférable d'expliquer ce que l'on attend de l'autre ; Le message "je": plutôt que d'accuser ou de blâmer, il est préférable d'exprimer ses ressentis et besoins sans mettre l'autre sur la défensive ; La réunion familiale : mettre en place un espace de parole régulier où chaque membre de la famille peut exprimer ses besoins, proposer des solutions et participer à la prise de décision ; Les jeux (coopératifs) : utiliser le jeu pour renforcer les liens et travailler la collaboration au sein de la famille.

Favoriser la coopération au quotidien

La conférence a également mis en lumière des stratégies pour encourager la collaboration avec les adolescents, qui ont besoin de se sentir impliqués et respectés dans les décisions familiales : Offrir des choix : responsabiliser les adolescents en leur donnant la possibilité de choisir dans un cadre défini ; Éviter le chantage : plutôt que d'utiliser des sanctions ou des menaces, utilisez le mot « quand » dans votre formulation ; Adopter une posture de curiosité: poser des questions ouvertes, chercher à comprendre leurs besoins ; garder son focus : se concentrer sur l'objectif à long terme plutôt que sur des détails conflictuels ; s'accorder entre parents : assurer une cohérence éducative et éviter les contradictions qui peuvent créer de la confusion chez l'adolescent ; utiliser la réunion familiale : impliquer toute la famille dans la prise de décisions importantes afin de renforcer l'engagement et le respect mutuel.

Un grand merci à toutes les personnes présentes pour leur participation active et leurs partages d'expériences. Ces outils sont des premières pistes pour avancer ensemble et renforcer le lien avec nos adolescents. Parce qu'être parent n'est pas toujours simple, mais qu'on peut être accompagné !

Entraide Familiale St Prex Etoy Buchillon
Article paru dans le jef d'avril 2025

Photo-portrait d'Annabelle Franche

Lors de la dernière assemblée générale de l’EFV, l’intégration de l’association SuperMamans au sein de notre faîtière a été entérinée. À cette occasion, sa présidente Annabelle Franche a conquis les personnes présentes par son dynamisme et son enthousiasme. Nous sommes allés à sa rencontre dans un troquet lausannois. Cette Canadienne est née à Ottawa en 1975. Souffrant d’une malformation cardiaque, les médecins pronostiquèrent alors à ses parents qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants. Fort heureusement, ils se trompaient… et elle en a eu deux : Arianne née en 2006 et Laurent né en 2010. Et en un sens, elle en a même un troisième, même si ce n’est pas elle qui a conçu celui-là : c’est l’association SuperMamans. Reconnue d'utilité publique par le canton de Vaud, elle s’est fixée pour but, via des distributions de repas et des visites à domicile, de « bichonner » des familles venant d’avoir un bébé, en attendant un ou si l’un des membres est soudainement malade.

Après des études en lettres françaises et en cinéma à l’université d’Ottawa puis à celle de Montréal, la quadragénaire a travaillé une dizaine d’années pour Alliance Atlantis Vivafilm, un gros groupe audiovisuel canadien. Annabelle a fait la connaissance de son futur mari Dominik, qui est Allemand, à l’école secondaire où il venait faire un échange linguistique. En 2016, le couple a deux beaux enfants, une belle maison et une situation financière confortable mais ronronnante... « On a senti en nous l’envie de prendre un virage et c’est ainsi que nous nous sommes installés dans le canton de Vaud. Mon mari informaticien y avait décroché un poste au centre de recherche lausannois de Nestlé. Il était parti en éclaireur fin 2016. Rapidement, il a compris qu’on avait une place à se faire en Suisse et on a vendu notre maison et stocké le peu qu’il nous restait dans un garde-meuble. Et on a célébré le nouvel an 2017 ici, avec seulement huit gros sacs », se souvient attendrie la Canadienne.

C’est en cherchant à s’intégrer localement et à se rendre utile qu’elle découvre par hasard, au gré d’une simple recherche google, SuperMamans. « Je me suis inscrite immédiatement et deux jours plus tard, je bichonnais déjà ma première maman… » En 2017, Annabelle devient coordinatrice lausannoise de l’association puis trésorière. C’est tout naturellement qu’elle reprend la présidence début 2024. « Notre association compte 1’900 bénévoles en Suisse romande. Notre budget annuel est de 40'000 francs et notre rêve serait d’étendre notre réseau à tout le pays, car la demande est immense. En y répondant en partie, nous apportons notre pierre à l’édifice commun tout en nouant au passage quantité de belles amitiés ! » souligne la bénévole qui donne aussi de son temps au comité de l’école de musique de Prilly, commune où elle réside et chez Impro Suisse.

A côté de cela, Annabelle Franche travaille à temps partiel comme coordinatrice administrative de l’association Panmilar, laquelle propose des cours de préparation à l’accouchement à des parents non francophones et/ou migrants. Si vous êtes intéressés à rejoindre son équipe de SuperMamans, que vous soyez femme ou homme, sachez que vous serez les bienvenus !

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef de février 2025

Ce n’est encore qu’un projet mais il nous fait déjà chaud au cœur et a de très bonnes chances de se concrétiser ! La Municipalité de Lausanne souhaite « rendre hommage à I’engagement visionnaire de Violette Taillens » qui a cofondé avec son mari Paul en 1949 et présidé pendant 20 ans I'Association populaire d'entraide familiale (APEF). Laquelle essaima ailleurs jusqu’à donner naissance à notre faîtière, l’entraide familiale vaudoise. Pour cela, les édiles projettent de baptiser la future place de quartier située au chemin de Montelly, devant le Centre de Vie Enfantine (CVE) : Place Violette-Taillens ! La proposition émane de I'association de quartier « Montelly vit ! ». « Ce projet s'inscrit dans I’engagement pris par la Municipalité de donner plus de place aux femmes dans I'espace public en (re)nommant 30 rues, places et parcs en leur honneur d'ici 2026. Cette action permet aussi d'inscrire leur contribution dans la mémoire collective », a expliqué la municipale socialiste Florence Germond dans un courrier adressé à notre secrétaire générale et directrice Janick Chatelain. Ainsi, entre 2022 et 2024, le nombre de lieux nommés en I'honneur de femmes est passé de 3 à 22 en ville de Lausanne. Notons que Violette Taillens (1912-2006), qui fut également la fondatrice de notre journal, avait été mise à l’honneur dans le livre « 100 femmes qui ont fait Lausanne » en 2021. Le projet de place a été annoncé officiellement le 21 janvier 2025 dans la feuille des avis officiels (FAO) et dans le quotidien 24Heures. ll sera en consultation jusqu'au 22 février prochain et la Municipalité prendra sa décision finale suite aux retours de la population.

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef de février 2025

En marge de notre dernière assemblée générale s’est tenue le 5 novembre dernier à Rolle une conférence d’une vingtaine de minutes, intitulée « Militantisme de guichet » et entraides familiales. Elle était donnée, à l’initiative de Claude-Anne Jaquier, présidente du comité de l’entraide familiale Yverdonnoise, par le professeur honoraire Bernard Voutat et son collègue le Professeur associé assistant Jonathan Miaz. Ces deux sociologues, de l’institut d’études politiques de l’Université de Lausanne, sont les co-auteurs du livre « Militantisme de guichet, perspectives ethnographiques ». « L’idée de cette conférence est d’initier une réflexion sur qui nous sommes et sur ce que nous défendons aujourd’hui », a précisé en guise d’introduction Claude-Anne Jaquier. Le mot « guichet » signifie ici « un dispositif par lequel une organisation militante ou associative dispense une prestation de service à l’intention de personnes appartenant à une population spécifique, membres d’un collectif institué et/ou d’un groupe au nom duquel s’effectue la mobilisation en faveur d’une cause déterminée. » Le diagramme ci-dessous a en particulier marqué les esprits. Il constitue une aide pour nous situer dans la temps et penser l’action collective et les articulations entre la cause, l’organisation et les actions. Notons que l’ouvrage des deux conférenciers est disponible en accès libre derrière ce lien web : www.antipodes.ch/produit/militantismes-de-guichet

Une Typologie des organisation liées au mouvement social

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef de décembre 2024

L’association SuperMamans, basée à Prilly, qui « bichonne » des familles en Suisse depuis plus de 9 ans, vient d’intégrer l’EFV. En 2015, un reportage sur l’action MumAround en France, touche Elisa Kerrache. Cette sage-femme romande, alors nouvelle maman, décide de lancer le concept en Suisse. Le 30 octobre, le groupe Facebook est créé. Elisa Kerrache définit le geste par « bichonnage » et les actrices principales par «MamanABichonner» et «MamanCadeau». Passé six mois, le concept fonctionne si bien qu'elle a besoin d'aide. En février 2016, le rôle de «MamanContact » est donc créé et une équipe de bénévoles recrutée. En mars de la même année est créé le site web, puis les flyers. SuperMamans se constitue sous forme d’association sans but lucratif en décembre 2016. Elle est reconnue d'utilité publique par le canton de Vaud en septembre 2018. SuperMamans fêtera ses 10 ans en octobre 2025. Sa mission est d' offrir un soutien ponctuel à toutes les familles. Le réseau de 1700 bénévoles offre cet appui gratuitement par l'apport d'un repas et d'un moment de discussion. Il offre ce soutien moral et logistique à toutes les familles qui le désirent, de la conception jusqu'à ce que les enfants soient indépendants. Sa présence est un complément aux divers services professionnels, sages-femmes, aides-maternelles, CMS, et associatifs avec lesquels l’association collabore. « En 2023, SuperMamans a bichonné 764 familles dans toute la Suisse romande. Soit 84 de plus qu’en 2022. Parmi ces bichonnages, il y avait 24 bichonnages de soutien (dépression du post-partum, burn-out parental, deuil périnatal) et 38 bichonnages proches aidants (en cas de maladie d’un parent ou d’un enfant). Chaque famille bénéficie le plus souvent de 2 à 6 bichonnages », a récapitulé Annabelle Franche, présidente de l’association avec son enthousiasme communicatif. Son concept fonctionne si bien qu’il a essaimé jusqu’en Allemagne, en France et en Lituanie. Bienvenues à ces décidemment SuperMamans au sein de l’EFV !

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef de décembre 2024

Photo de Nicole Pointet, Ruth Rinsoz, Jean-Luc Andrey et Gilbert Cavin
Nicole Pointet, Ruth Rinsoz, Jean-Luc Andrey et Gilbert Cavin

Le 13 novembre dernier, l’Entraide familiale de Chardonne-Jongny-Mont-Pèlerin célébrait un double anniversaire. Nous y étions. Cela fait 25 ans cette année que l’activité « transports accompagnés » de cette association dessert l’EMS «La Maison du Pèlerin». Et cela fait également 25 ans que la charismatique Ruth Rinsoz préside aux destinées de cette association locale avec l’entregent et la générosité qu’on lui connait. Une trentaine de personnes, dont une vingtaine de chauffeurs bénévoles, ont partagé un succulent repas festif à cette occasion dans la salle à manger « Belle Epoque » de « La Maison du Pèlerin ». Et ce à l’invitation de son directeur Jean-Luc Andrey. Gilbert Cavin, municipal en charge des œuvres sociales de Chardonne et Nicole Pointet, syndique de Jongny et ancienne membre du comité de l’Entraide familiale de Chardonne-Jongny-Mont-Pèlerin étaient de la partie. « Nous avons beaucoup de chance de bénéficier d’un tel service dans nos villages », a relevé l’élue dans son discours. « Il s’agit là d’un travail précieux et utile que nos 90 résidents apprécient beaucoup. Il contribue de plus à maintenir un lien social très porteur », a souligné de son côté Jean-Luc Andrey. « Nous avons la chance de connaître la plupart des habitants de Chardonne et de Jongny et surtout d’être soutenus par nos deux communes à 100% », a encore salué Ruth Rinsoz. Laquelle a rappelé que depuis 2021, les demandes de transports sont gérées par les « 4 roues de Vevey et environs ». Mais aussi que l’entraide continue à s’occuper des transports de l’EMS, du CAT et des urgences. En septembre, elle avait ainsi déjà réalisé 252 trajets, soit 4'660 km pour la « La Maison du Pèlerin ». La présidente a aussi rendu un hommage chaleureux à ses bénévoles « qui exécutent un travail dans l’ombre avec passion, charité et immensément de cœur ». « Ce n’est pas la taille d’une personne qui compte mais la taille de son cœur ! » a conclut la septuagénaire sous les applaudissements.

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef de décembre 2024

Ruth Erismann au volant de sa voiture

Pour Karin Michoud, présidente de l’association d’entraide familiale de la Menthue, « c’est une belle personne et une bénévole exemplaire à la fois dévouée, bienveillante avec chacun, impliquée dans notre organisation et humble que nous allons beaucoup regretter ! » À la fin de cette année, Ruth Erismann quittera en effet son activité de chauffeure bénévole dans le cadre des Transports accompagnés de la Menthue. La résidente de Gossens était active sur ce front depuis sa retraite d’auxiliaire de santé au CMS d’Yvonand prise en 2013.

À 77 ans, la Vaudoise aspire désormais à se recentrer sur les nombreuses autres activités qui la nourrissent en tête desquelles figure l’apiculture. Cette femme de paysans bichonne en effet une quarantaine de ruches et partage d’ailleurs régulièrement son quart de siècle d’expérience en la matière au Rucher-école de Bonvillars. En onze années de transports accompagnés, Ruth Erismann a réalisé aux alentours de 600 trajets aller-retour ! La septuagénaire a aimé ces moments souvent marqués par des partages, parfois intimes, réalisés sous le sceaux de la confidentialité.

Le covid ne lui a pas fait peur

Au fil des ans, elle a conduit beaucoup de bénéficiaires au centre d’accueil temporaire (CAT) d’Yvonand . « Cela m’a permis de faire la connaissance de pas mal de personnes et aussi de réfléchir au temps qui passe et à ce que cela implique potentiellement pour moi aussi en termes de renoncements », explique la bénévole. « Pendant le covid, bien qu’appartenant à une catégorie d’âge à risque, Ruth s’est portée volontaire pour continuer à assurer des transports vitaux comme ceux de personnes ayant besoin d’une dialyse. Son sang-froid et son courage en ces circonstances particulières ont été admirables ! », souligne encore Karin Michoud.

Aujourd’hui, Ruth Erismann est en pleine santé et reconnaissante de l’être. Cette femme, mère de trois grands enfants et grand-mère de huit petits-enfants, s’entretient notamment en participant à la gymnastique une fois par semaine dans son village d’origine de Bioley-Magnoux. Fidèle de nature, elle restera membre de son entraide. Laquelle profite de son départ pour lancer un appel aux futurs chauffeurs bénévoles. Leur équipe en compte actuellement une vingtaine. En 2023, ils étaient 29 et avaient couvert 2’756 transports pour 156 bénéficiaires. Soit presque 92'000 km et surtout une prestation indispensable pour que nombre d’entre eux puissent continuer à vivre dans leurs villages de campagne tant aimés.

« J’ai eu beaucoup de plaisir à charrier ces personnes et parfois à les aider en commission. J’ai eu le sentiment de faire quelque chose d’utile pour ma communauté et c’est très appréciable ! » conclut la future ex-bénévole. Grands mercis et mille bravos à elle !

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef d'octobre 2024

Les joueurs de cartes

« Le plaisir du jeu et de la rencontre ! » Voilà comment peut se résumer le cercle de jeu qu’organise chaque mardi et jeudi depuis une bonne vingtaines d’années l’association d’entraide familiale d’Aigle (AFA). Les séances ont lieu de 14h à 17h et sont ouvertes à tous gratuitement. « Pas besoin d’être membre de l’AFA ni même d’être d’Aigle pour se joindre à nous. Tout le monde est bienvenu ! », rappelle Pascal Equey, jeune retraité de 65 ans qui est responsable du cercle pour l’AFA. Une douzaine de joueurs font partie de son groupe. Ils communiquent entre eux via un groupe WhatsApp ad-hoc. Aujourd’hui, Marie-Thérèse, Charlotte, Ginette, Jacques et une belle dose de bonne humeur sont de la partie. Jacques est un ancien prof de sport des écoles d’Aigle. Il a de l’endurance puisqu’il est le doyen du groupe et le fréquente depuis presque une quinzaine d’années. Ici, le jass et ses différentes variantes, chibre en tête, sont rois. « C’est une excellente gymnastique de l’esprit pour la mémoire. Certain viennent plus pour causer que pour jouer, chambre le fringant nonagénaire. On s’amuse bien. Et puis ce n’est pas évident de trouver des gens qui ont envie de jouer aux cartes et qui en ont le temps. » Les joueurs sont en effet tous retraités. « Depuis que je viens, j’ai vu une dizaine de nos camarades de partie décéder ou partir à l’EMS », constate Jacques pour qui les cartes restent « le seul sport encore praticable avec de l’arthrose ». Leur séance se déroule au 4e étage d’un immeuble de la Place du Marché 4 mis gracieusement à disposition par la municipalité locale. Charlotte, 68 ans et aide-soignante retraitée, vient spécialement de Monthey pour jouir de ce divertissement. Cet après-midi convivial l’est plus encore grâce au thé, café et biscuits prévus pour l’occasion. « Les cartes sont un petit plaisir à ne pas négliger surtout dans nos vies modernes pleines de stress », conclut Ginette, 76 ans avant de distribuer les cartes. Et voilà que notre quintet commence sa partie. Nous nous éclipsons les laissant absorbés dans leur jass. Dans le meilleur d’un passé où l’on avait le temps de prendre son temps. Soit presqu’un luxe aujourd’hui pour beaucoup dans notre monde où tout va si vite…

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef d'octobre 2024

« Je me sens à ma place ! » lâche Julia Macheret tout sourire. En mai dernier, la rayonnante Chablaisienne devenait présidente du comité de l’entraide familiale d’Ollon en remplacement de la très appréciée Chantal Mérinat. L’occasion est belle de vous présenter le parcours de cette Vaudoise de 37 ans. Née en 1987 à Aigle d’un papa charpentier à Savatan pour l’armée et d’une maman au foyer, Julia Macheret a vécu une « enfance heureuse à l’écoute des rythmes de la nature » dans le hameau isolé de Plan d’Essert. « J’étais une vraie fille de la campagne. J’ai grandi entourée d’animaux et enveloppée dans la présence aimante de ma maman. Grâce à elle, je n’ai jamais fait un seul jour de garderie ce qui a été une grande chance dont bien peu d’enfants peuvent bénéficier à notre époque où vivre sur un seul salaire est devenu souvent presque impossible. »

Un bébé qui chamboule tout

Rapidement, cette fille unique cultive son goût des autres. « J’avais de la facilité à entrer en contact avec les gens. J’aimais notamment prendre soin de ma grand-mère maternelle. C’est un peu cela qui m’a poussée à choisir le métier d’infirmière. Mes parents voyageaient beaucoup et cela a aiguisé mon ouverture aux autres, ma curiosité et une certaine capacité à sortir de ma zone de confort. » La jeune femme fait son gymnase à Saint-Maurice où elle est une des premières vaudoises. Deux mois avant d’entrer à l’école d’infirmière en 2009, elle part découvrir l’Australie sac au dos. « Mes parents y avaient vécu cinq années dans leur jeunesse et ma marraine y habitait. »

Peu après son retour, un « évènement pas prévu » dans le planning survient… C’est la naissance d’Evan, son fils unique, aujourd’hui âgé de 12 ans. « Il est mon rayon de soleil et je regrette parfois que les circonstances ne m’aient pas permis d’être davantage encore à ses côtés dans sa petite enfance. Mais son papa et moi étions jeunes et nous nous sommes séparés deux ans après son arrivée. C’est donc en tant que maman solo que j’ai terminé mes études et que j’ai dû travailler pour les financer. C’est grâce à notre fils aussi d’ailleurs que je suis devenue bénéficiaire de l’entraide familiale via les ventes échanges qui me permettaient de faire de bonnes affaires mais surtout de cultiver des liens. »

En 2014, Julia Macheret devenait bénévole elle-même sur la vente-échange puis en 2021, elle intégrait le comité de cette activité phare de l’association. Pour cette femme de gauche, qui est élue PS au conseil communal d’Ollon, qui siège au comité directeur du PS vaudois et à celui des femmes socialistes vaudoises, l’entraide, la solidarité et la capacité à « faire bouger les lignes tout en étant capable de se recentrer sur l’essentiel » est très important.

Un Master en ligne de mire

Après avoir passé huit années en oncologie et radiothérapie à l’hôpital de Rennaz, elle est entrée il y a quelques mois dans une fertile phase de transition. « Je travaille au PBM Center, un cabinet de médecine alternative novateur situé à Montreux. C’est un poste passionnant qui me permettra de préparer en parallèle dès début 2025 un Master en santé publique à l’Uni de Genève. Grâce à ces nouvelles compétences, je disposerai d’une vision plus vaste du système de santé ce qui conférera davantage de pertinence à mes divers engagements… » se réjouit celle qui se définit volontiers comme « un peu hyperactive ». À la tête de l’entraide, appuyée par un comité solide et expérimenté, elle veut faire naitre de nouvelles activités susceptibles de créer du lien et de faciliter la vie des familles. L. Gr

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef d'octobre 2024

Depuis mars 2023, Sylvain Beffa de Pomy a officié comme chauffeur bénévole pour les transports accompagnés de l’Entraide familiale de la Menthue. L’étudiant de 33 ans de la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) faisait cela dans le cadre de sa 4e année de Bachelor. Il en a tiré un intéressant petit rapport intitulé « Le bénévolat à l’entraide familiale de la Menthue » que nous l’avons lu. Le jeune étudiant y confesse avoir « beaucoup appris de ce bénévolat » au point de projeter de le reprendre une fois diplômé. « Ces transports et le partage social avec les bénéficiaires ont été enrichissants et très positifs dans ma formation de travailleur social », explique-t-il. Cette expérience lui a permis de voir dans le concret se déployer la théorie dite du « développement du pouvoir d’agir et de l’autodétermination ». Grosso modo, l’agir et l’autodétermination permettent de continuer d’exister soi-même et par soi-même par-delà ses limitations. « Sans cette autodétermination, la personne ne vit pas, elle subit le monde qui l’entoure et dépérit », relève Sylvain Beffa. Au cours de son activité, le Vaudois a été amené à transporter une dame en situation de handicap mental vers son travail. Il a réalisé aussi que nombre de bénéficiaires peinent à demander plus d’aide que convenu même lorsqu’ils en auraient besoin. Il soulève aussi cette question intéressante : « Pourquoi la société et la politique, malgré tous les discours sur l’inclusion et la nécessité d’aider autrui, posent autant de contraintes au bénévolat ? » À ce propos, il souligne par exemple le peu de compréhension de la police ou des habitants pour ce qui est d’arrêter son véhicule dans un endroit inadapté le temps d’en faire sortir un bénéficiaire à mobilité réduite. L’universitaire est d’avis « qu’il il est parfois important de contrevenir à certains règlements lorsqu’ils sont, à notre avis, faux afin de faire évoluer les mentalités. » Il revient aussi sur l’importance de porter un regard positif inconditionnel sur soi-même et sur l’autre même lorsque ses propos ou son attitude nous heurte. En conclusion, tout comme la sociologue Dan Ferrand-Bechmann, il rappelle que « le bénévolat peut apporter beaucoup de valeur à celui ou celle qui l’exerce. En exemple, le sentiment d’appartenance au groupe, une possibilité de socialiser ou d’avoir un sentiment d’importance et d’utilité. » Soit des éléments apportant une meilleure estime de soi… « Le bénévolat est une manière de s’inscrire dans la société sans avoir une pression sociale de performance », rappelle-t-il enfin.

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef

Rapport de Sylvain Beffat « Travial crédits libres : Le Bénévolat à l'entraide familiale de la Menthue»

En avril dernier, la braderie de notre association membre locale a eu lieu à Paudex, avec 25% de déposants en plus que l’an dernier. Je pourrais lister les résultats chiffrés des divers secteurs d’articles déposés par nos membres et mentionner le bénéfice obtenu pour l’Entraide. Je pourrais aussi dénoncer l’aspect administratif croissant et chronophage pour organiser une telle manifestation bénévole. Mais je préfère m’arrêter un instant sur les nombreuses qualités de notre incroyable équipe de bénévoles ! Il s’agit d’une communauté intergénérationnelle, conviviale et motivée, d’une cinquantaine de personnes. L’envie d’aider et de se rendre utile pour un bien commun porte chacun, selon sa possibilité, à venir «travailler» durant quelques heures ou durant les deux jours entiers. Certains vont même jusqu’à prendre congé ou déplacer leur jour de travail professionnel pour participer à cette institution qu’est la braderie. Je tiens sincèrement à leur témoigner toute ma reconnaissance pour leur engagement, année après année. Comme leur présence est précieuse! La communauté de la braderie de Pully-Paudex-Belmont l’a bien compris, comme disait Ramuz: « Avoir n’est rien. C’est être qui est tout. » Vous pouvez déjà agender les dates de la braderie d’automne à Pully. Elle aura lieu les mardi 5 et mercredi 6 novembre 2024.

Valérie Fague, responsable de la braderie de l'entraide familiale de Pully-Paudex-Belmont

Photo de Mary Pivoda, Elisabeth Durgnat et Josette Tripet
Mary Pivoda, Elisabeth Durgnat et Josette Tripet, 50 ans de braderie à elles trois !

C’est un conte de fées moderne...

Il était une fois l’entraide familiale de Pully Paudex Belmont et une activité tricot lors de laquelle chaque participante tricotait un ouvrage personnel. Nous avions proposé aux tricoteuses sans projet défini de réaliser des carrés qui serviraient à la confection de couvertures que nous projetions de donner à des EMS de Pully. Le succès des couvertures a été au rendez-vous sauf pour les EMS de la région pulliérane qui n’ont manifesté qu’un intérêt mitigé. Mais l’EMS de la Colline à Chexbres y a vu un plus pour l’accueil de leurs nouveaux résidents.
L'équipe en action

Un défi dantesque

Ce printemps, Aurélie animatrice, nous informe de l’ouverture, début 2024 d’une unité de 45 lits. Donc ce seraient 45 couvertures à confectionner. Elles sont si appréciées par les résidents qui leur font penser à leur grand-maman : elles ont une âme. Sur le moment, je me suis sentie complètement dépassée : cela représente 2160 carrés à raison de 2h de travail de tricot l’un. Soit 4’500 heures de tricot ! Un peu désabusée, je fais part de cette demande à Christine, du magasin de tricot d’Yverdon, qui a généreusement garni nos stocks de laine. Enthousiasmée par ce projet fou, elle m’a assuré qu’elle activerait ses contacts : 20 couvertures seraient confectionnées.

C’était le dimanche de Pentecôte 2023. Elle a publié un, message sur facebook qui a généré plus de 20'000 vues et énormément de demandes de précision lui sont parvenues, même du Canada ! Et ce ne fut que le début : Christine et moi-même avons reçu des colis de laine, de carrés confectionnés ! Je suis allée chercher laines et carrés dans tout le Canton et j’y ai fait de riches rencontres.

11'000 h de travail !

Tricot

À ce jour : plus de 110 couvertures ont été confectionnées. Soit 5’280 carrés et 11'000 h de tricot ! En plus, nous avons apporté de la laine à nos tricoteuses confinées, repris leurs ouvrages, papoté de l’extérieur à leur balcon et pour certaines avons été leur seul lien avec l’extérieur. Toutes ces tricoteuses de l’ombre ont donné une magnifique définition au mot entraide et il s’agit sûrement de l’une des activités qui a généré le plus d’heures de bénévolat de l’entraide familiale de Pully Paudex Belmont, c’est sûr, et peut-être de l’entraide familiale vaudoise ! Qu’elles soient toutes remerciées ces fourmis ! Cette activité restera longtemps gravée dans nos mémoires et la preuve irréfutable que les petits ruisseaux font les grandes rivières.

Catherine Vuitel

Poursuivre la chaîne...

Suite à cette magnifique expérience mais néanmoins très contraignante, Catherine, jeune retraitée, désire prendre un peu de repos et profiter de sa famille et de ses loisirs, entraînant ainsi la fin de l’aventure couvertures. Toutefois si quelqu’un souhaiterait reprendre et faire perdurer cet atelier tricot-thé c’est avec grand plaisir que nous l’accueillerons ! Info : 077 439 00 34 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. Merci Catherine pour ton engagement, pour tout ce que tu as donné et apporté à notre association, pour tes fous rires et surtout bonne retraite !

L’équipe de l’atelier Tricot-thé

Des nouvelles réjouissantes dans le Chablais vaudois ! Le 29 avril dernier le comité de l’Entraide Familiale ( en photo ci- dessous) a été honoré de recevoir de la main de son syndic Monsieur Patrick Turrian la «Distinction du Mérite Boyard » de la Commune d’Ollon. Cette dernière nous a remerciés pour tout le travail bénévole effectué par l’association, ainsi que toutes celles et ceux qui œuvrent depuis 1970 à l’organisation des services et diverses actions afin de soutenir la population et de favoriser les contacts sociaux.

Equipe Comité Entraide Familiale entourant Monsieur Patrick Turrian syndic d’Ollon.
Equipe Comité Entraide Familiale entourant Monsieur Patrick Turrian syndic d’Ollon: (de gauche à droite) Macheret Julia (membre et future présidente), Merinat Chantal (présidente sortante), Joss Tatyana (coordinatrice sortante Vente Echange), Riedi Patricia (trésorière sortante) , Graf Emmanuelle (future trésorière), Kamber Antoine (membre)
Manquant : Mollet Fabienne (coordinatrice cartons du cœur), Tosetti Monachon Cécile ( secrétaire), Aline Farine (future coordinatrice Vente Echange)

De plus L’Entraide Familiale d’Ollon a été dynamisée ces derniers mois par un comité en plein renouvellement. Le mélange des forces vives, de l’énergie de la jeunesse s’inspirant de l’expertise et de la sagesse des plus âgées fait bon ménage à Ollon, et offre des perspectives de pérennité à notre belle association. En effet le comité a l’immense chance de compter sur des bénévoles, qui répondent toujours présents et sans lesquels rien ne serait possible.

Pour bref rappel nos 4 activités bénévoles sont les suivantes :

Les deux Ventes Echanges du printemps et d’automne remportent toujours un franc succès auprès des familles de la commune, voire même du Chablais. En effet cette nouvelle édition avec des horaires adaptés le vendredi et samedi nous a confirmé la nécessité de la tenue de cet événement, en voyant même augmenter sa fréquentation. L’équipe de la Vente Echange est très heureuse de pouvoir offrir l’entier du bénéfice de la vente à une association. Cette dernière met en œuvre des actions de prévention, promotion de la santé, du sport, de la sociabilisation ou de l’intégration des enfants et des familles.

La distribution des Cartons du cœur est une activité importante de l’Entraide de notre commune. Les demandes et les besoins sont toujours aussi importants, mais nous avons la chance de pouvoir compter sur de généreux donateurs et sur une équipe bénévole, responsable de l’accueil des demandes et de la distribution.

La livraison des Repas à domicile s’effectue 6 jours par semaine. Les repas sont distribués aux personnes qui en ont préalablement fait la demande (pour raisons médico-sociales) au CMS par le biais de leur médecin. Ce service essentiel est brillamment assuré par des chauffeurs bénévoles et une équipe de coordination formidables.

Et enfin l'Accueil des nouveaux retraités AVS boyardes et boyards, avec le statut AVS en 2022- 2023, aura lieu le 6 novembre 2024. C’est une excellente occasion de leur présenter toute une palette de prestations sociales, d’activités culturelles ou sportives, ainsi que des possibilités d’engagement bénévole. Pour suivre nos activités sur les réseaux sociaux voici les liens : Instagram « entraide_familliale_ollon » ou sur Facebook « groupe Vente-échange et Entraide Familiale Ollon ».

Nous pouvons nous souhaiter que cette belle énergie soit cultivée et que nous puissions encore offrir de notre temps pour prendre soin de celles et ceux qui en ont besoin.

l'Entraide Familiale d'Ollon

Lancé en 2021, le Jardin d’enfants La Marelle de Villeneuve est géré par la section locale de l’entraide familiale vaudoise. Reportage avec ses éducatrices dans ses beaux locaux flambant neufs.

Accueil du matin

Ici ça sent l’enfance heureuse ! Voilà ce qu’on se dit en entrant dans les locaux flambant neufs du jardin d’enfants. À la Marelle en ce joli matin de la fin mai, une dizaine d’enfants nous ont précédés là aux pieds du vignoble local. Mélissa Birbaum et ses collègues ont le sourire contagieux et l’œil pétillant. Elles accueillent tout en douceur les enfants. Ces petits s’assoient en rond sans se presser sur un tapis confortable. Monsieur Pétard, une marionnette qui est aussi un peu la mascotte des lieux, leur souhaite la bienvenue dans les rires et les échanges. C’est Mélissa Birbaum, qui l’anime. Elle est éducatrice de l’enfance de formation et riche notamment de 13 années d’expérience à la Fondation de l'Accueil Collectif de la petite Enfance de Montreux et Environs (Faceme), Melissa a pris ses fonctions de responsable au sein de la Marelle en août 2023.

Une pédagogie de la créativité

l'équipe de la Marelle

À la Marelle, l’équipe s’inspire des méthodes élaborées par Loris Malaguzzi (1920-1994), pédagogue à Pistoia. Fondée en Italie voici un demi-siècle, elle permet à l’enfant d’exercer son imagination, son besoin de créativité et soutient ainsi toutes ses potentialités en lui proposant un lieu de découverte avec du matériel varié en tout genre (jeux symboliques, matériel de récupération, jeu d’exercice, jeu de société, etc.). Ces structures éducatives ont remporté un tel succès qu’elles ont essaimé dans toute l’Europe, en Amérique du Nord et même jusqu’au Japon. À Villeneuve, des activités cuisine et éveil aux livres une fois par semaine viennent parfaire cette offre. Sans oublier toutes les activités comme la peinture, le bricolage, la musique, la pâte à modeler, la table lumineuse, etc.

Ce jardin d’enfants peut accueillir 15 enfants par matinée, âgés de 24 mois à l’âge scolaire. Il joue un rôle essentiel pour la socialisation des enfants, pour leur apprendre les règles de la vie en société. De plus en plus des pédiatres nous demandent d’accueillir des enfants ayant besoin d'une aide spécifique pour leur donner une chance de s’épanouir dans le monde. C’est aussi une belle opportunité pour les enfants allophones de se familiariser avec la langue française. Cette structure propose également un accueil d’urgence permettant aux parents ayant des rendez-vous médicaux ou autres de confier leur enfant en toute sécurité.

Des places encore disponible

La nouvelle situation des locaux de la Marelle est proche de l’école dans le quartier populaire et multiculturel sise « Sous le Scex ». La structure est agrémentée d’un beau jardin proche de la forêt. À la Marelle, les tarifs sont attractifs. Les parents déboursent par exemple 100 fr par mois pour une demi-journée par semaine ce qui représente CHF 8.00 de l’heure. Ce nouvel espace ouvert en août 2022 a pu être aménagé grâce à l’entraide familiale de Villeneuve et Plaine du Rhône et du soutien des communes de Chessel, Noville, Rennaz, Roche et Villeneuve. Et il reste encore des places disponibles. Avis aux amateurs !

Si le jardin d’enfants « La Marelle » est géré par l’association de l’entraide familiale de Villeneuve et plaine du Rhône, la section s’occupe aussi de la livraison des repas à domicile pour les personnes qui en ont besoin, elle propose encore un atelier mémoire et une chaîne du livre. La commune de Villeneuve construit en ce moment une maison qui offrira des locaux aux différentes associations locales dont l’entraide de Villeneuve et plaine du Rhône espère bien profiter pour mettre sur pied de nouveaux projets.

La Rédaction du jef

En 2023, nous avons donné chaque mardi trois cours de français débutants, un autre de niveau moyen et un plus avancées. Les effectifs globaux sont stables même s’il y a du mouvement à l’intérieur des groupes : 6 personnes chez les débutants, 8 chez les moyen et 6-7 chez les avancés. Les nationalités sont très diverses : Ukrainiens, Marocains, Syriens, Macédoniens, Brésiliens et Sri Lankais. Il y a une très grosse majorité de femmes.

Depuis la rentrée scolaire d’août, nous accueillons nos apprenants le matin plutôt que l’après-midi. Cela nous donne 15mn de plus qu’auparavant de cours effectifs et permet d’avoir une pause qui permet d’échanger. L’Eglise catholique nous met toujours les locaux à disposition gratuitement. Deux groupes ont lieu dans la même salle et c’est parfois difficile. C’est pourquoi un des groupes se réunit parfois chez une bénévole ou une apprenante. Nous avons demandé à la Commune de pouvoir disposer d’un autre local à l’école. Avant l’été, Caritas a voulu s’implanter à Vallorbe et proposer des cours en matinée et en soirée. Ce projet a finalement été abandonné et nous restons les seules sur place à proposer ces cours.

Nous sommes cependant en souci quant à la poursuite de notre activité, ayant du mal à recruter des bénévoles. L’une d’entre elle nous a quitté à Pâques et ce fut très difficile de trouver quelqu’un pour la remplacer. Presque chaque semaine je reçois pourtant une demande pour des cours. Les apprenants payent 30 fr. par semestre et 5 fr pour la brochure. Un grand merci à l’Entraide 2030 qui nous a aidé en finançant une partie de ma formation à Français en jeu à Lausanne et en nous aidant pour l’achat des brochures pour nos apprenants. Nous espérons pouvoir encore faire appel à votre générosité à l’avenir !

Geneviève Leresche, Responsable des cours de français

Aller, venir, accueillir, accompagner, visiter, aider. Courir chez le médecin, le physio, le dentiste ou encore à l’hôpital, voilà ce qu’offrent, quelques heures par mois, une trentaine de bénévoles du service d’aide à la famille (SAF) des communes du Mont-sur-Lausanne, Cugy, Morrens, Bretigny et Froideville. Jacques, retraité de 79 ans, est l’un d’eux. En plus de la garde de ses petits-enfants, il n’hésite pas à prendre le volant de son ancien véhicule de fonction « parfois jusqu’à six fois par semaine ». « C’est en discutant avec des membres de l’association Mont Solidaire que j’ai décidé de m’engager. C’est l’occasion d’aider tout en faisant de nouvelles rencontres. » Aujourd’hui, « Jacky » escorte Jean-Claude à un rendez-vous médical. « En raison des examens que je dois effectuer, je préfère ne pas prendre le volant ou les transports en commun », confie le garagiste à la retraite. Depuis une récente hospitalisation, il se tourne ainsi volontiers vers le SAF privilégiant la sécurité. Les deux septuagénaires ont du plaisir à échanger durant le trajet. On parle de tout et de rien et notamment de pneus d’hiver. Un « petit retour sur investissement » pour service rendu de Jacky qui profite de l’expertise d’un ancien mécano, en plus de la prise en charge de déplacement. Arrivés à destination, ils se quittent le temps des examens médicaux. Jacky en profite pour promener sa chienne. « C’est l’occasion de prendre l’air. De plus, une autorisation du canton me permet de me garer gratuitement le temps de ma course. » Une raison de plus pour s’engager au service du SAF !

Maxime Fayet

Photo-portrait de Christine Lavanchy

Le Portrait de Christine Lavanchy

« Les choses se donnent à nous. Il faut faire confiance à la vie ! » Cette conviction est si profonde chez Christine Lavanchy qu’elle pourrait être sa devise. La résidente de Grandvaux nous a reçus dans sa vieille maison vigneronne pour se raconter. Cette cuisinière de profession s’apprête à lâcher la présidence de l’entraide familiale de Bourg-en-Lavaux à l’âge de 64 ans. Et ce après 25 ans de bons et loyaux services. Avant cela, elle avait été au comité de 1994 à 1999.

L’énergique sexagénaire est une femme de tête. Depuis 2019, elle travaille comme cuisinière à la fondation ABS de Lausanne qui s’occupe des personnes toxicomanes. « C’est l’endroit où j’ai eu le plus de plaisir à travailler. On y trouve beaucoup d’authenticité et de reconnaissance. Mais c’est vrai aussi que c’est parfois ‘‘sport’’ car ces gens sont cash et sans concession... On apprend beaucoup à condition de ne pas se laisser faire. »

Le caractère fort d’une aînée

Ainée d’une fratrie de trois, Christine Lavanchy est née à Lausanne en 1960 d’un père boucher et d’une mère au foyer mais c’est à l’Isle, au pied du Jura, qu’elle a grandi au contact de ses grands-parents. De cette enfance, elle garde une autorité naturelle et des valeurs profondément ancrées telles que le sens du travail, la justice et la droiture. Bien que bonne élève, la jeune Christine n’était pas attirée par les études. « Poussée par le goût de la cuisine, que m’avait transmis ma grand-maman, je me suis donc lancée dans un apprentissage dans ce domaine », explique-t-elle.

C’est ainsi qu’elle rencontre son futur mari. Christophe a 16 ans comme elle, il s’est engagé dans la même voie. Le jeune couple aime l’aventure. Il travaille quelques hivers en station à Saas-Fee, Verbier puis Zermatt. Avec l’argent économisé, il se lance dans des voyages sac au dos au long cours. « On a par exemple passé un an entre l’Inde, le Népal et Ceylan, une année et demie en Amérique du Sud et trois mois aux USA. Ces expériences intenses m’ont ouvert l’esprit et ma tolérance et m’ont permis de cultiver une forte acceptation de ce qui est... »

Maman pleinement !

Christine Lavanchy a vécu tout aussi pleinement son « travail de maman ». Elle et son mari ont eu trois fistons. Théo, 32 ans est aujourd’hui avocat. Numa, 30 ans, papa de deux fils est footballeur pro au FC Sion. Maël a 24 ans et est peintre en bâtiment. « On a vécu avec moins mais on a vu nos enfants grandir. Quelle joie ! J’ai adoré leur transmettre des valeurs et des connaissances. Malheureusement, ce choix est presque devenu intenable aujourd’hui car vivre sur un unique revenu relève de l’impossible. »

C’est sa maternité qui pousse tout naturellement Christine Lavanchy vers le monde associatif et notamment l’Entraide familiale vaud oise mais aussi vers le conseil communal local où elle siège toujours comme indépendante de gauche, « tendance un peu idéaliste ». « Je suis rentrée à l’Entraide familiale de Bourg-en-Lavaux à la demande d’une amie en 1994 pour reprendre le service de baby sitting. J’ai notamment participé à la mise sur pied du réseau de mamans de jour puis à celle de l’UAPE locale. Sur ce chemin, j’ai fait beaucoup de belles rencontres et j’ai appris tant de choses ! »

Aujourd’hui cependant, Christine Lavanchy est « soulagée » de lâcher les rennes même si personne ne s’est encore manifesté pour la remplacer. « Notre section propose essentiellement des transports accompagnés. Elle a besoin de sang neuf et de nouvelles idées. C’est une mission passionnante ! » Avis aux amateurs !

Laurent Grabet, Rédacteur en chef du jef
Article paru dans le jef d'avril 2024

UAPE / CRÈCHE OLLON

À la rentrée scolaire d’août dernier, l’Unité d'Accueil Pour Ecoliers (UAPE) d’Ollon, a pris une nouvelle dimension. Cette structure, qui célèbrera ses 20 années d’existence en 2025 et qui est dirigée par l’association Le Trait d’Union, a en effet investi de spacieux et lumineux nouveaux locaux de 331 m2, tout en bois et baies vitrées donnant sur les montagnes, répartis sur deux étages au sein de l’extension du Collège Perrosalle et loués à la commune. « Pour cette structure, qui jusque-là se cantonnait à une unique salle de classe (92 m2), c’est un changement décoiffant d’autant qu’il est allé de pair avec le lancement d’une crèche baptisée La courte échelle (553 m2). Laquelle propose actuellement déjà 27 places au lieu des 22 prévues au départ et projette 44 places à la rentrée prochaine d’août 2024 », explique Josiane Panchaud. En tant que Présidente de l’association Le Trait d’union, elle chapeaute administrativement avec son comité les 2 structures d’accueil, installées dans les nouveaux locaux. L’Association a ainsi en charge à ce jour 184 enfants allant de 4 mois à 12 ans. Soit un total de plus de 100 familles. Pas mal pour un lieu qui lors de son ouverture en 2005 comptait une douzaine d’enfants seulement ! Aujourd’hui, une équipe de 13 professionnelles de la petite enfance travaillent à l’UAPE (y compris une apprentie assistante socio-éducative) et une dizaine à la crèche. Cette nouvelle crèche répond à un vrai besoin. En effet, les parents locaux trépignaient d’impatience de la voir s’ouvrir. La liste d’attente était même pleine plusieurs mois à l’avance et comptait d’ailleurs quelque femmes enceintes. Pour mémoire, l’ouverture de l’UAPE, voici 19 ans, avait elle aussi répondu à un besoin tout en le nourrissant : celui de constituer un lien entre l’école et la maison en accueillant, entre les périodes de classe, dans un environnement sécurisé, les jeunes scolarisés de 4 à 8, puis 4 à 12 ans dont les parents ont une activité professionnelle. « Une telle solution était à l’époque un peu avant-gardiste mais aujourd’hui, elle est devenue la norme », souligne Josiane Panchaud. Notons aussi que, depuis la rentrée 2023/2024, pour mieux seconder les parents, l’UAPE est aussi ouverte pendant une partie des vacances scolaires, obligeant ainsi le réfectoire scolaire et l’équipe éducative à une nouvelle organisation

Laurent Grabet, rédacteur en chef du JEF
Article paru dans le jef de février 2024

LE PORTRAIT

Josiane Panchaud est une figure de l’Entraide familiale d'Ollon (EFO). La Chablaisienne est entrée au comité de notre association d’Ollon deux ans seulement après son retour dans son lieu d’enfance (1995). Puis elle a assumé la responsabilité de présidente de 1997 à 2012, mais est restée au comité jusqu’en 2015. Issue d’une famille paysanne, la native d’Ollon est née en 1956. Mariée à un menuisier-charpentier, elle-même infirmière de profession et mère de deux filles, Amélie assistante socio-éducative de 33 ans et Cécile cuisinière de 31 ans, et grand-mère de trois petits enfants (1 garçon et 2 filles), Josiane Panchaud est revenue à Ollon à la suite du décès de son papa. C’était en 1993.

Initiatives tout azimut

La Boyarde est à l’origine des Gremailles, une activité conviviale qui consistait à casser des noix ensemble, tout en écoutant des contes ou diverses animations. Elle a aussi organisé diverses conférences inspirantes dans le cadre de sa section, notamment sur la logopédie, les problèmes de sommeil ou d’agressivité, l’automédication et comment s’occuper des autres sans s’oublier soi-même… On lui doit aussi, sur les conseils de la secrétaire générale directrice Janick Chatelain, la mise en place des Certificats d’activité bénévole, sorte de document de travail valorisant l’activité exercée, utile auprès d’un futur employeur par exemple. C’est sous sa présidence que l’Association familiale d’Ollon s’est rebaptisée Entraide Familiale d’Ollon (EFO) « par souci de cohérence avec la faitière ». C’est elle aussi qui a instauré les matinées « café croissant » permettant aux bénévoles de l’activité Repas Chauds à domicile de mieux se connaître et de former ainsi une équipe soudée. Ces matinées existent d’ailleurs toujours. La liste est loin d’être exhaustive.

Mais, son poste de présidente et son domaine social l’a aussi et surtout amenée à être happée petit à petit par le monde de la petite enfance. Conseillère communale, sous l’étiquette PS, Josiane Panchaud a su mettre à profit sa connaissance de la politique locale pour anticiper les défis liés notamment à la petite enfance. Le lancement de l’Unité d'Accueil Pour Ecoliers (UAPE) locale, Le Trait d’Union, encouragée par l’ancien président de l’EFV Martial Lambert, l’a poussée à quitter le comité de l’EFO en 2015 pour se consacrer à la présidence de l’Association le Trait d’Union. Cette entité qu’elle a constituée avec un nouveau comité, a tout naturellement demandé sa réintégration à l’EFV. C’est ainsi que l’UAPE Le Trait d’Union, gérée les 10 premières années par l’EFO, a pris son envol. D’une capacité de 12 places à son ouverture en 2005 (12 enfants), puis 24 places de 2007 à 2017 (28 à 68 enfants), ensuite 36 places de 2018 à 2022 (79 à 122 enfants) et enfin, dès la rentrée scolaire 2023 60 places d’accueil (126 à 138 enfants).

Un succès qui perdure

Ce beau succès s’est consolidé plus encore en août dernier (lire ci-contre) avec l’installation dans de nouveaux locaux plus spacieux et modernes. « Lorsque nous avions entamé nos premières réflexions autour de ce qui allait devenir l’UAPE Le Trait d’Union dès 2002, jamais je n’aurai imaginé que cela prenne une telle ampleur… ». À l’époque, beaucoup de personnes estimaient encore que les mères n’avaient qu’à s’occuper elles-mêmes de leurs enfants sans se préoccuper de leur vie professionnelle. « Ces années à l’EFO m’ont appris la ténacité, à savoir s’entourer de bonnes personnes et se laisser éclairer par l’expérience des autres », résume celle qui a prévu de passer la main d’ici une année et demie.

Laurent Grabet, rédacteur en chef du JEF
Article paru dans le jef de février 2024

TRIPLE DONS Le 5 décembre dernier, l’Entraide Familiale d’Yverdon (EFY) a fait don d’une somme de 2000 francs à chacune des trois associations suivantes de sa région. C’est une manière pour les 60 bénévoles et le comité de l’EFY de redistribuer une partie des bénéfices récoltés grâce au travail de chacun :

Sapins solidaires

Cinq personnes dont le Pasteur Guillaume Ndam Daniel sont dans le comité. Ce n’est pas encore une association mais ils couvrent tout le Nord vaudois. Leur action originale a déjà connu trois éditions à Yverdon. Elle s’intègre dans le marché de Noël local en aidant les familles qui ne peuvent pas offrir de cadeaux de Noël à leurs enfants. Il suffit de remplir un bulletin d’inscription pour demander un cadeau d’une valeur de 40 fr. L’enfant concerné peut préciser la nature de son cadeau. En 2022, 662 cadeaux avaient été distribués. Cette année les inscriptions ont dû être bouclées rapidement tellement la demande a été forte et certaines venaient même de Lausanne qui ne renouvelait pas la même action cette année ! La distribution se fait à la maison de paroisse. Les cadeaux doivent être neufs et non pas de seconde main.

SOS Futures Mamans

L’antenne Yverdonnoise de cette association, présidée par Madame Gendroz, vient en aide à des futures mamans et des familles précaires en leur mettant à disposition du matériel, des vêtements, des couches, du lait etc… essentiellement en fonction de ce qui leur est donné. Elle célébrera ses 50 ans en 2024. Une vingtaine de bénévoles officient dans cette association. Elles trient le jeudi matin. Le matériel est distribué les mardis après-midi et vendredis matin. En deux heures, elle accueille 20 à 25 mamans. A la fin octobre dernier, elle comptabilisait 750 services représentant 700 heures de bénévolat. L’association oriente les mamans vers les services adéquats et dispose d’un fond de solidarité pour des demandes très spécifiques. Ce don va permettre à l’association de payer une partie de son loyer car elle en reçoit aucune subvention. www.sosfuturesmamans.org

Soupes du mardi

Trente bénévoles font partie de « l’Amicale des soupes du mardi » qui est une structure non confessionnelle, mise en place durant le confinement. Elle offre un complément aux soupes de la gare nommées « soupes d’ici et d’ailleurs ». C’est une soupe pour l’hiver. Au début l’amicale était accueillie par l’église catholique mais, au vu des travaux effectués dans ce bâtiment, elle a dû déménager à la maison de paroisse moyennant cependant un petit loyer. Les bénévoles officient à tour de rôle quatre par quatre tant pour cuisiner cette soupe que la distribuer. Elle est servie à une vingtaine de personnes, du 1er octobre au 31 mars, tous les mardis, dès 17h30, à la salle de l’Etoile, à la Rue du Four et à la Kipole ( Kiosque Rue des Remparts). Cette soupe a aussi une importante fonction très sociale puisqu’elle réunit tant des adultes que des enfants. Gratitude pour le soutien très apprécié de la boulangerie de la plaine, d’AOP fromage et des jardins du cœur.

Claude-Anne Jaquier, Présidente de l’EFY

Du 23 au 30 septembre a lieu une semaine spéciale pour mettre en avant les différentes associations de l’Entraide familiale vaudoise. L’occasion de suivre un chauffeur bénévole et son bénéficiaire du côté de St-Légier - La Chiésaz.

photo illustrative de l'article
Marilyne Rodel (à gauche), présidente de l’Entraide familiale de Blonay - Saint-Légier et Bernard Stutzmann (à droite), chauffeur bénévole, devant l’immeuble de Paul Buttet (au centre), bénéficiaire des prestations de l’association.

Bernard Stutzmann est non seulement vice-président de l’Entraide familiale de Blonay — Saint-Légier, mais également chauffeur bénévole. Transporter les personnes atteintes dans leur santé à leurs rendez-vous médicaux est l’une des activités phares de cette association, qui a pour mission principale de rendre service, de différentes manières, aux habitants de la Commune. En ce vendredi ensoleillé, Bernard Stutzmann attend patiemment son client en bas de chez lui. Sa voiture, propre et accueillante, est garée devant l’entrée de l’immeuble où vit Paul Buttet. L’octogénaire doit se rendre trois fois par semaine à Vevey pour faire une dialyse. Bernard Stutzmann vient le chercher à midi, il le dépose devant l’entrée du centre. Il retourne ensuite à Vevey en fin de journée pour le ramener chez lui. Cordialement et avec bienveillance, il aide Paul Buttet à prendre place dans son carrosse : « J’ai été moi-même chauffeur bénévole pendant environ huit ans, détaille Paul Buttet. En tant que retraité, j’avais du temps et je voulais me rendre utile. Aujourd’hui, je suis très content d’être à mon tour transporté à mes rendez-vous. Je conduis encore, mais après la dialyse, je me sens trop fatigué pour prendre la route. »

Rendre service
Les deux hommes finissent par bien se connaître. À force de faire régulièrement les trajets ensemble, ils discutent facilement. Ce n’est cependant pas toujours le cas : « Certaines personnes n’ont pas envie de parler pendant le trajet. Je respecte cela. Parfois, un élément extérieur les met en éveil et ils entament la conversation. Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais entendu un bénéficiaire se plaindre sur son sort. Je transporte pourtant parfois des personnes qui souffrent de cancer », relate Bernard Stutzmann. Le chauffeur et Paul Buttet s’accordent à dire que les personnes qui se font transporter sont toujours aimables et reconnaissantes. « Je ne fais pas cela pour l’argent, mais parce que j’aime rendre service. C’est un état d’esprit. Je fais au minimum deux trajets allers-retours par semaine et parfois davantage », explique Bernard Stutzmann.

Demande en hausse
Retraité et vivant seul, il accepte également les dépannages de dernière minute, lorsque la présidente de l’Entraide, Marilyne Rodel, l’appelle à la rescousse. « Notre association peut compter aujourd’hui sur 29 chauffeurs bénévoles, mais le nombre de transports ne cesse d’augmenter. L’an dernier, nous en avons fait 2’600 et cette année, je pense que nous allons nous approcher des 3’200. Je suis donc toujours à la recherche de bénévoles motivés. Un bon chauffeur doit évidemment avoir un permis de conduire, de la disponibilité et faire preuve d’empathie et de bienveillance. Il reçoit un défraiement forfaitaire par trajet aller-retour qui correspond à 75 centimes par kilomètre parcouru », explique la présidente.

À l’heure actuelle, l’Entraide familiale de Blonay — Saint-Légier dépanne 115  bénéficiaires, que ce soit pour des trajets, des coups de pouce financiers ponctuels, de l’aide scolaire, des renseignements sur les diverses assistances existantes, entre autres. Pour parvenir à rendre service au plus grand nombre, l’association compte sur les cotisations de ses membres, sur la vente de cartes de vœux et sur les dons des particuliers.

Iseult THERAULAZ pour Comm'une info, photo de Sandra Culand

A l’initiative de Catherine Favre et Jacques-André Chezeaux, le groupe Coup de Fourchette a proposé un repas pour les personnes seules le soir du 31 décembre sur inscription.

Ainsi, environ 35 personnes se sont retrouvées à la Maison de Paroisse de Vallorbe pour savourer un excellent repas de Saint-Sylvestre !

Un service de transport bénévole a été organisé, permettant de venir par n’importe quel temps ou n’importe quelle distance … Merci aux chauffeurs !

Cela a été l’occasion de passer un joyeux moment ensemble pour ces personnes de tous âges.

L’équipe Coup de Fourchette a été étoffée par des personnes venues exprès aider au service et à la cuisine pour cette soirée dans la bonne humeur et le partage.

Peu de personnes étaient encore présentes aux 12 coupscoups de minuit et le passage à la Nouvelle Année, mais peu importe. Toutes ont apprécié !